Le 15 août 2024 marquera le troisième anniversaire de la prise de Kaboul par les talibans, et il est fort probable que l’événement passera inaperçu au milieu des festivités des Jeux olympiques de Paris.
Pourtant, alors que la France et le monde célébreront le sport, l’universalité, la fraternité et la sororité, il apparaît important de rappeler l’enfer que vivent au quotidien les femmes afghanes, dont les droits les plus élémentaires sont bafoués dans l’indifférence la plus totale : interdiction de participer à la vie politique, d’étudier au-delà de l’école primaire, de travailler en dehors de la maison, de voyager seules, de fréquenter les parcs, les salles de sport et même les salons de beauté.
C’est en leur nom, que Hamida Aman, fondatrice de l’ONG Begum, qui œuvre pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles en Afghanistan, a porté le 14 juillet dernier la flamme olympique au cœur de la Sorbonne, haut lieu de la connaissance et du savoir, dont sont privées toutes les étudiantes de ce pays, l’un des plus pauvres de la planète, où plus des trois quarts de la population féminine ne sait toujours ni