A Toulouse, les historiens tendent l'oreille
«Comment restituer la dimension sonore de temps révolus, en faire monter le volume à partir des traces qu’il nous reste?». C’est à cette question que s’attaque le festival l'Histoire à venir, autour d’un double défi : rendre une voix à celles et ceux que l’histoire a pu oublier, et montrer comment on peut faire une histoire des musiques, voix et sons du passé. De la paléo-acoustique à Beyoncé, des voix des esclaves à celles des fantômes, rendez-vous dans toute la ville du 15 au 18 mai. Programme sur lhistoireavenir.eu
«J’ai fait mes recherches, j’ai fait mon choix. A vous de faire vos recherches et à vous de faire votre choix […]. Avec amour et espoir, Taylor Swift, Childless Cat Lady.» Avec ces mots publiés sur son compte Instagram le 10 septembre dernier, Taylor Swift, chanteuse alors en pleine tournée mondiale, affiche son soutien à Kamala Harris, candidate démocrate à l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Elle y adjoint une critique de la rhétorique misogyne du colistier de Donald Trump et désormais vice-président, J.D. Vance, qui suggérait que le pays pâtissait d’être dirigé par des «femmes à chat sans enfant, malheureuses dans leur propre vie et leurs choix, qui veulent donc rendre le reste du pays malheureux, lui aussi».
Dès sa parution, les spéculations vont bon train : la prise de position d’une superstar peut-elle changer le cours de l’élection ? Dans les vingt-quatre heures qui suivent, 340 000 visites sont enregistrées sur le site vote.org, témoignant de l’influence de sa parole pour ses millions de fans. En août dernier, une étude de Harvard suggérait que les célébrités avaient un impact sur les élections. L’observation se greffe sur un précédent : lors des élections de 2008, le soutien d’Oprah Winfrey à Barack Obama lui aurait apporté près de 1 million de voix supplémentaires.
Pourtant, le 5 novembre 2024, la victoire du ticket Trump-Vance dément l’hypothèse : le soutien massif de personnalités reconnues et populaires à Kamala Harris n’a pas suffi. Mais l’in