Le vendredi 25 juillet, un nouveau jalon sera peut-être posé dans l’histoire tourmentée de la justice internationale. La Cour de cassation française devra trancher une question inédite : les 19 juges décideront dans une affaire concernant la Syrie et visant Bachar al-Assad si un tribunal peut poursuivre un chef d’Etat en exercice pour des crimes graves comme les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, ou si l’immunité présidentielle empêche toute poursuite, même quand il s’agit de l’utilisation illégale d’armes chimiques.
Les faits remontent aux 5 et 21 août 2013, quand l’armée de Bachar al-Assad est présumée avoir bombardé plusieurs quartiers de la région de Ghouta orientale, à l’est de Damas, alors contrôlée par les forces d’opposition au régime syrien. Des familles entières ont été décimées, étou