La communauté gay est morte. Sacrifiée sur l’autel de Grindr, démantibulée façon Frankenstein par le chemsex (sexe sous drogue) et les réseaux (a)sociaux. Jadis bastion de lutte, de résistance, d’amour et d’humour, elle est devenue une mosaïque de solitudes (dé)connectées, de profils sans visages, de corps sans âmes, de muqueuses sans cœur. Le Marais parisien ? Gentrifié. Les bars ? En déshérence ou fermés. Les militants ? Fatigués (ou morts).
Le militantisme a cédé la place à des stories instagram et à des hashtags éphémères. «Pride» ? Un prétexte pour vendre des bières colorées sous des arcs-en-ciel sponsorisés, des slogans creux imprimés sur des tee-shirts vendus la peau du cul. Les souvenirs des année