Menu
Libération
TRIBUNE

La destitution du président Macron aurait des bases légales

Article réservé aux abonnés
Si la procédure de destitution réclamée par Jean-Luc Mélenchon n’a aucune chance d’aboutir, il n’en demeure pas moins que cette demande apparaît bien fondée, mais pas pour le motif invoqué par LFI, estime l’avocat Jérémy Afane-Jacquart, du barreau de Paris.
Emmanuel Macron pour les 80 ans de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var), le 17 août. (Manon Cruz/REUTERS)
par Jérémy Afane-Jacquart
publié le 20 août 2024 à 13h35

Beaucoup de commentateurs ne comprennent pas pourquoi Emmanuel Macron tarde à désigner un gouvernement : dominance, atermoiements ? Pourtant, d’une part, démettre Gabriel Attal lui évitait une censure. D’autre part, un Premier ministre désigné en août aurait eu les mains libres, puisque l’Assemblée nationale ne se réunira pas avant octobre. Lucie Castets, par exemple, aurait déjà augmenté le smic et entrepris des réformes peu appréciées par l’ancienne majorité, sans risquer la censure. L’argument des JO «de trêve» ne répond évidemment à aucun objectif constitutionnel.

Parallèlement, les mêmes s’étonnent du silence apparent de la Constitution : Emmanuel Macron peut-il longtemps temporiser ? Assurément pas. L’article 5 de la Constitution charge le président de la République d’assurer «le fonctio