Dans de nombreux quartiers populaires en France, nos jardins familiaux, souvent les derniers espaces verts préservés dans des univers urbains bétonisés, sont en péril.
A Fleury-Mérogis (Essonne), après trois ans de lutte, le tribunal administratif a ordonné l’expulsion des jardiniers, aussitôt exécutée par le département de l’Essonne et la ville par un saccage des jardins à grand renfort de pelleteuses. Ces jardins familiaux dont le seul tort est d’être considéré par les pouvoirs publics comme réserves foncières sont pourtant des espaces verts hérités de génération en génération.
A Aubervilliers, à Grenoble, à Dijon, à Marseille et à Besançon, ces espaces écologiques singuliers ont été la cible ces dernières années de processus similaires.
Les jardins familiaux, nés à la fin du XIXe siècle, sont bien plus que des espaces cultivés ; ils portent en eux une histoire avant-gardiste et altruiste. Ils étaient une réponse à un besoin vital, offrant aux habitants dépourvus d’espaces extérieurs la possibilité de cultiver leurs propres fruits et légumes à bas coût.
La disparition de ces jardins, en ce début de XXIe siècle, est un non-sens social et écologique.
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Nous le savons, les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique demeurent trop onéreux pour les familles modestes. Les jardins représentent une ressource vivrière non négligea