C’est le nouveau terme à la mode dans le secteur de la santé, et sous la plume de ceux qui, au mieux, méconnaissent l’hospitalisation privée, au pire se délectent à assaisonner le débat d’un dogmatisme archaïque : la «financiarisation», qui alimente colloques et rapports, est aujourd’hui brandie afin de discréditer le combat des cliniques et hôpitaux privés en faveur d’une équité de traitement avec l’hôpital public.
Chacun connaît les récentes annonces politiques : des tarifs différenciés – quatorze fois supérieurs pour les établissements de médecine, chirurgie et obstétrique publics, et trois fois supérieurs pour les établissements de soins médicaux et de réadaptation publics – témoignant d’une discrimination assumée et décomplexée à l’égard du secteur de l’hospitalisation privée, en total décalage avec les missions de service public que celui-ci accomplit.
Rabougris dans une vision complotiste du «lucre», certains n’ont à l’évidence tiré aucune leçon de la crise sanitaire du Covid et des coopérations exemplaires public-privé, et ont oublié que l’hospitalisation privée représente 35% de l’activité hospitalière… tout en ne «dépensant» que 18% des financements de l’assurance maladie. Ils se refusent également à admettre, dans leur compassion à géométrie variable, que 60% d’établissements de santé privés