Gueule de bois. Un homme ouvertement misogyne, condamné pour agression sexuelle et qui a multiplié les propos dégradants et sexistes pendant sa campagne, vient de remporter l’élection présidentielle américaine. Une victoire qui s’inscrit dans une tendance générale, y compris en Europe et en France : la politisation de la détestation des femmes et des minorités de genre. La haine a gagné là-bas. Contre elle, il faut s’organiser pour qu’elle ne l’emporte pas ici.
Car Trump détricote les droits fondamentaux des femmes depuis des années : en juin 2022, les Américaines perdaient la garantie fédérale du droit à l’avortement, après la nomination par lui quelques années plus tôt de trois juges conservateurs à la Cour suprême. En 2023, il est condamné au civil à verser 83 millions de dollars de dommages et intérêts pour agression sexuelle. En 2024, le voilà qui promet aux femmes qu’il les «protégera, qu’elles le veuillent ou non» et multiplie les attaques et les clips de campagne contre les personnes trans. A venir, avec la nouvelle majorité républicaine au Sénat, la restriction de l’accès a