Une justice démocratique a-t-elle la force de vaincre des mensonges véhiculés par les régimes totalitaires ? De se lever au-delà des intérêts des Etats pour condamner des crimes politiques et ainsi réhabiliter les valeurs universelles des «droits humains» ? Assurément, nous déclare le procès qui s’est déroulé à Stockholm et dont le verdict rendu le 14 juillet 2022 a condamné à perpétuité Hamid Noury, l’un des responsables du massacre des prisonniers politiques iraniens à l’été 1988. Le rôle décisif joué dans ces exécutions par l’actuel président de la République islamique, Ebrahim Raïssi, suffit à nous laisser entrevoir les immanquables pressions politiques.
En effet, la République islamique use et abuse de la prise d’otages et des menaces pour faire plier ses interlocuteurs occidentaux. Ces derniers temps, plusieurs ressortissants suédois de passage en Iran ont été arrêtés sous des prétextes fallacieux. C’est dans un tel contexte et en vertu de la compétence universelle que la justice suédoise a ouvert une affaire que le régime iranien aurait voulu garder secrète. A l’époque, les protestations des familles d