La tentative d’assassinat de Donald Trump s’inscrit évidemment dans une culture politique particulière, propre aux Etats-Unis, où les assassinats de présidents et de figures éminentes, comme celle de Martin Luther King, ont rythmé les soubresauts d’une Amérique souvent dupée par sa propre passion pour la démocratie. Un pays où la liberté d’achat et de port d’armes à feu a toujours été âprement défendue par les Républicains aux côtés de la National Rifle Association (NRA) comme si tout l’équilibre politique ne dépendait que de la confiance interpersonnelle que les citoyens se portaient les uns les autres dans la même communion envers la règle du jeu nationale, avec des drapeaux étoilés devant les maisons et la conviction de porter la bonne parole dans le monde entier. Des malheurs au «pays du bien» comme autant de rappels que certains pouvaient déchirer ce contrat, des incroyants, des rebelles, des outlaws (hors-la-loi).
Mais cette analyse n’explique pas la montée en force d’une nouvelle violence politique, plus diffuse, locale, ponctuelle, moins grave dans ses ma