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TRIBUNE

La régularisation des sans-papiers est une chance pour la France

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Face aux menaces de restriction des régularisations des travailleurs et des parents immigrés d’enfants scolarisés, un collectif de parlementaires de gauche et écologistes s’oppose à une énième dérive sécuritaire et xénophobe portée par le ministre de l’Intérieur.
Lors d'un mouvement de grève de travailleurs sans papiers à Bobigny, le 25 octobre 2021. (Camille McOuat/Libération)
par un collectif de parlementaires de gauche et écologistes
publié le 23 octobre 2024 à 6h33

Nous unissons nos voix pour dire non aux régressions que Bruno Retailleau tente d’imposer en matière de régularisation des personnes qui travaillent en France. Nous refusons la nouvelle loi sur l’immigration annoncée.

Un principe nous rassemble : la défense des droits humains et sociaux, et face aux menaces de restriction des régularisations des travailleurs et des parents immigrés d’enfants scolarisés, nous nous unissons pour nous opposer à une énième instrumentalisation de ces vies au profit d’une idéologie populiste et xénophobe, éloignée des réalités sociales et économiques françaises.

Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui, souvent invisibilisés, maintiennent nos services publics et soutiennent l’économie de notre pays par leur travail. La France s’est honorée en les accueillant, et ils nous honorent chaque jour par leur contribution indispensable à notre société.

L’immigration n’est pas celle que fantasme Bruno Retailleau : elle ne vient pas voler le boulot des Françaises et des Français. L’histoire de la France est indissociable de l’immigration. Hier, elle reconstruisait le pays dans les mines et sur les chantiers, aujourd’hui elle soutient nos hôpitaux, nos collectivités, veille sur nos enfants et nos aînés. Elle fait briller nos universités à l’international, crée des entreprises et des emplois. L’immigration a mille visages : culture, sport, santé, travail… Ils sont les parents de brillants Français et ils sont, parfois