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TRIBUNE

La révolution numérique ne doit pas entraîner une nouvelle exploitation des terres des pays du Sud

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L’eurodéputé écologiste David Cormand apporte son soutien à l’association Génération Lumière qui alerte ce mardi 16 juillet les parlementaires européens sur les ravages entraînés par les mines en république démocratique du Congo.
La mine artisanale de cuivre et de cobalt de Kamilombe, dans le sud-est de la république démocratique du Congo, en 2023. (Emmet Livingstone/AFP)
par David Cormand
publié le 16 juillet 2024 à 7h52

La région du Kivu en république démocratique du Congo (RDC) est confrontée depuis près de vingt ans à une terrible guerre qui a déjà causé entre 6 et 10 millions de morts, et a conduit au déplacement de millions de Congolaises et Congolais.

Ce conflit d’une grande intensité et d’une absolue barbarie est très peu présent dans la presse occidentale. L’Union européenne, comme les Etats qui la composent, semblent préférer regarder ailleurs. Pourtant, nous ne sommes pas étrangers à ce massacre. Le contrôle des gisements de minerais rares est en effet au cœur du conflit qui ravage le Congo.

Au Parlement européen, je travaille depuis cinq ans sur les impacts du numérique, que cela soit sur nos libertés fondamentales, nos modes de vies, nos démocraties, le travail ou encore son modèle économique qui repose en grande partie sur la publicité…

Comme la Révolution industrielle à partir du XIXe siècle, l’ère numérique induit ce que l’on nomme pudiquement des «externalités négatives» que nous commençons seulement à mesurer.

L’un des angles auquel je me suis intéressé en particulier concerne les impacts environnementaux, et donc géopolitiques, du numérique.

Pour le dir