Certaines maladies psychiques comme la schizophrénie sont deux fois plus fréquentes en ville qu’à la campagne (1), et les facteurs socio-économiques constituent un déterminant essentiel de la bonne ou de la mauvaise santé mentale. Cumulant ces facteurs de risque, les quartiers dits «politique de la ville» (QPV) sont hélas les plus vulnérables aux troubles psychiques et devraient donc faire l’objet d’une attention toute particulière des pouvoirs publics. En réalité, l’accès aux soins est en général beaucoup plus difficile dans ces territoires qui n’ont rien d’attractif pour les professionnels de santé, qu’il s’agisse des hospitaliers ou des libéraux. On y constate couramment des délais de rendez-vous interminables dans les centres de consultation, voire une absence totale de prise en charge possible pour les adultes et encore plus pour les enfants et les adolescents.
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La répartition des financements des services de psychiatrie de secteur, qui assurent normalement tous les soins de santé mentale essentiels d’un territoire donné, ne prend en compte les facteurs socio-économiques de la population qu’à hauteur de 9 % (2). Pourtant, les besoins de soins varient facilement du simple au double selon le niveau de vie et l