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TRIBUNE

La sobriété, une stratégie de résistance aux régimes autoritaires

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Les brutes telles que Trump, Poutine ou Milei s’appuient souvent sur leurs dotations en ressources naturelles pour dicter le jeu international. Recourir à la sobriété peut être un moyen efficace de les priver de ce pouvoir économique et stratégique et combiner transition écologique et soutien à la démocratie, estime le chercheur Philippe Delacote.
La recherche de sobriété a le mérite de contribuer à la conservation de l’environnement. Ici, en 2023, au 4e jour du Convoi de l’eau parti depuis Sainte-Soline. (Sébastien Pons/Hans Lucas pour Libération)
par Philippe Delacote, directeur de recherches Inrae et membre de la chaire Economie du climat
publié le 6 avril 2025 à 17h20
(mis à jour le 7 avril 2025 à 6h50)

Depuis son intronisation en janvier, le président Trump multiplie les déclarations tonitruantes ayant pour but d’afficher avec ostentation la puissance américaine. Ce second avènement à la présidence apparaît comme un nouvel épisode du règne des brutes qui caractérise notre époque. On pense bien sûr à Vladimir Poutine en Russie, mais aussi à Javier Milei en Argentine et précédemment à Jair Bolsonaro. Le régime chinois n’hésite pas non plus à bomber le torse dans la guerre commerciale entreprise avec les Etats-Unis.

Ces différents exemples qui façonnent le contexte international actuel ont un point commun : l’importance donnée par ces économies à l’exportation de ressources naturelles, en particulier, vers l’Europe. Les Etats-Unis exportent massivement du pétrole et du gaz ; il en est de même pour la Russie. L’Argentine et le Br