Menu
Libération
TRIBUNE

La Thaïlande doit rendre sa liberté aux 48 Ouïghours détenus depuis dix ans à Bangkok

Article réservé aux abonnés
Alors que ces demandeurs d’asile ouïghours risquent d’être persécutés en cas d’expulsion vers la Chine, un collectif de députés et d’eurodéputés dont Raphaël Glucksmann s’adresse à l’ambassadeur de Thaïlande en France, Sarun Charoensuwan, pour qu’il intercède en leur faveur.
Un centre de détention de Bangkok, en Thaïlande, en 2022. Des dizaines de Ouïghours sont soupçonnés d'y être détenus. (Jack Taylor/AFP)
par un collectif d'eurodéputés et députés
publié le 23 janvier 2025 à 11h21

Nous, députés et eurodéputés français, vous écrivons pour vous faire part de nos plus vives inquiétudes concernant la situation très alarmante des 48 demandeurs d’asile ouïghours actuellement détenus en Thaïlande et risquant très sérieusement d’être persécutés en cas d’expulsion vers la République populaire de Chine (RPC).

En octobre 2024, la Thaïlande a rejoint le Conseil des droits humains de l’ONU, s’engageant dès lors à les promouvoir et à les protéger à l’échelle mondiale. Quelques mois plutôt, le royaume avait également ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. L’extradition de ces 48 demandeurs d’asile ouïghours apparaîtrait donc non seulement en totale contradiction avec les récents engagements internationaux du royaume, mais serait également une violation flagrante du droit international, dans la mesure où ces détenus ouïghours sont tous des demandeurs d’asile auprès du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

La répression systémique, inhumaine et criminelle de la population ouïghoure par les autorités chinoises en RPC a fait l’objet d’un examen approfondi et exhaustif, elle a été largement et minuti