L’écart salarial entre hommes et femmes est tenace : il est estimé à 20 % dans le monde, 12,7 % dans l’Union européenne, 13,9 % en France et jusqu’à 50 % dans la profession d’avocats, selon le Conseil national des barreaux (mars 2018). Aucune femme n’est épargnée : que ce soit l’actrice américaine à succès Jennifer Lawrence, des responsables de la BBC, des athlètes de haut niveau, les salariées de la Maison Blanche, et bien d’autres.
Les progrès sont lents, voire absents. Au rythme de la progression actuelle, l’égalité salariale apparaît comme un horizon très lointain : elle n’adviendrait qu’en 2104 dans l’Union européenne, en 2058 aux Etats-Unis, et dans trois cents ans à l’échelle mondiale. En France, la situation est inquiétante, car la progression est extrêmement faible ces dernières années, selon la Confédération européenne des syndicats (2020).
Pour remédier à ce problème, l’Union européenne mise sur la généralisation de la transparence salariale : c’est ainsi le principal levier de la directive européenne du 10 mai 2023, adoptée par le Conseil et le Parlement européen pour renforcer l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes. Ce dispositif semble avoir fait ses preuves dans le secteur public au Canada, au Danemark, ou encore aux Etats-Unis, et a même suscité l’enthousiasme du collectif féministe français les Glorieuses, qui soutenait, le 7 novembre dernier, que «la transparence change la donne».
Toutefois, d’autres sont