Le 4 avril 2024, des conseillers de l’Elysée annonçaient que le Président s’apprêtait à dire, dans une vidéo diffusée le 7 avril, que la France «aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains», mais qu’elle «n’en a pas eu la volonté». Or, dans la vidéo diffusée, le Président s’est contenté de rappeler son discours de Kigali de mai 2021, à savoir que la France avait une «responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire, alors même qu’elle cherchait précisément à l’éviter». Il n’a ni confirmé ni démenti les propos de ses conseillers, bien qu’ils fussent contradictoires avec son discours de 2021.
Dans un communiqué, je lui ai donc respectueusement demandé de clarifier sa position, ce qui a été fait le lundi 8 avril lorsque l’Elysée a indiqué que l’annonce du 4 avril était un «faux pas de communication» et qu’il fallait s’en tenir au discours de 2021. Plus qu’un «faux pas», il s’agit surtout d’un rétropédalage, car il y a bien eu, d’après le Monde, «une première version écrite de la vidéo» reprenant les termes du 4 avril.
Dans un entretien donné le 20 avril dans les colonnes de Libération, Vincent Duclert m’a accusé d’avoir, par ce communiqué, voulu «réécrire l’histoire»