«S’en prendre à un Français juif, c’est s’en prendre à tous les Français», a déclaré samedi 24 août Gabriel Attal suite à l’explosion qui a eu lieu un peu avant 9 heures, samedi, à la synagogue Beth Yaacov de la Grande-Motte, dans l’Hérault. Ce nouvel acte antisémite confirme une tendance: ces attaques racistes ont quasiment triplé depuis le début de l’année, avec «887 faits» recensés au premier semestre, selon Gérald Darmanin, contre 304 au cours de la même période en 2023.
Dans six cas sur dix, ces violences sont directement commises contre des personnes, par des actes, menaces ou insultes antisémites. Ces niveaux sont inédits, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), mais ne sont pas que le reflet d’une crise ponctuelle, déplore Michel Wieviorka. «Ce n’est pas une simple catharsis : il s’agit d’une aggravation dans un processus d’augmentation graduelle des actes antisémites, qui a commencé au début des années 2000, et c’est ce qui m’inquiète le plus»,