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L’aide à mourir existe déjà : soutien aux soignants qui la défendent en actes

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Jugé pour avoir aidé des patients à se procurer un barbiturique, le docteur Bernard Senet encourt jusqu’à douze mois de prison. Il a agi comme les soignants qui, avant la loi sur l’IVG, sont passés par des voies radicales pour obtenir ce que la majorité des citoyens attendaient, affirment 30 membres de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité.

Lors d'un tour de France de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. Ici, à Avignon, le 29 juillet 2025. (Olivier Monge/MYOP. Libération)
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Un collectif de 30 soignants adhérents à l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)
Publié le 14/10/2025 à 16h33

La question de la fin de vie, du suicide assisté, de l’euthanasie est un rapport intime à soi. C’est aussi un sujet de société qui fait aujourd’hui l’objet d’un large débat en France. La Commission citoyenne réunie à l’initiative du président de la République sur ce sujet s’est prononcée sans ambiguïté pour l’aide à mourir, et les soignants dans leur très grande majorité soutiennent une opinion identique (un sondage de l’Ifop en avril 2025 révèle que 74 % des médecins souhaitent la légalisation de l’aide active à mourir).

Mais le débat parlementaire traîne en longueur du fait de l’instabilité gouvernementale. Cette lenteur législative a des conséquences graves pour les individus dont sont témoins les soignants membres de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).