Le sommet sur l’Amazonie qui se tient du 8 au 9 août sera, pour le nouveau gouvernement brésilien mis en place après le retour au pouvoir de Luis Inácio «Lula» da Silva en 2023, l’occasion de marquer le retour du Brésil sur la scène internationale. Les quatre années de la présidence de Jair Bolsonaro en avaient fait un paria, en grande partie pour avoir par tous les moyens encouragé le défrichement et l’exploitation de l’Amazonie. On peut espérer que le retour au pouvoir de Lula se traduise par un retournement de la tendance, même si sa promesse d’arriver au «déboisement zéro» d’ici à 2030 paraît optimiste.
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Ce sera aussi un moyen de renforcer la coopération avec les pays sud-américains. Les pays hispanophones voisins s’étaient inquiétés de l’émergence du Brésil comme puissance internationale, et avaient refusé de prolonger au-delà de leurs frontières les nouvelles routes brésiliennes. A partir du début des années 1970, le Brésil avait entrepris d’apaiser les tensions avec ces pays voisins en les associant au projet d’une action commune. C’est ainsi qu’en 1978, le «Traité de coopération amazonienne» avait été signé.
Le symbole de Belém
Depuis, la coopération n’est pas allée beaucoup plus loin, mais le but visé était atteint : l’initiative du Brésil avait été acceptée et le texte liait, autour de lui, tous les pays du bassin