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TRIBUNE

L’audiovisuel public est un pilier de notre démocratie, il mérite mieux qu’une réforme improvisée

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Pourquoi vouloir précipiter le démantèlement d’un modèle qui fonctionne ? Précipité et coûteux, le projet de holding «France Médias» souhaité par la ministre de la Culture, Rachida Dati, est un prélude à une fusion absurde et contre productive dénoncent des parlementaires socialistes.
Lors d'un tournage d'un épisode d'une série télévisée quotidienne à succès produit par France Télévisions, à Vendargues (Hérault), le 10 février 2025. (Sylvain Thomas/AFP)
par Un collectif de députés socilaistes
publié le 1er avril 2025 à 15h12

L’audiovisuel public est un pilier fondamental de notre démocratie et de notre diversité culturelle. Il garantit une information libre, pluraliste et accessible à toutes et tous. Pourtant, le gouvernement veut imposer une réforme précipitée de sa gouvernance, menaçant la pérennité de ses missions de service public. Nous, socialistes, dénonçons avec force ce projet de holding exécutive, prélude à une fusion absurde et brutale.

Sans vision claire, les gouvernements successifs de Macron se sont contentés d’une gestion erratique et brutale de l’audiovisuel public. Depuis la première lecture de la proposition de loi Lafon au Sénat, les improvisations s’enchaînent. Sans véritable étude d’impact préalable malgré nos multiples interpellations, la ministre tente de passer en force à tous les niveaux, sans concertation sérieuse des dirigeantes des différentes sociétés de l’audiovisuel public et des représentants de personnels.

Quel impact économique et budgétaire ? Quel impact social ? Quel impact sur le pluralisme et l’indépendance de l’information ? Quel impact sur la radio ? Quel impact en matière de création audiovisuelle et de diversité culturelle ? Quel impact sur l’écosystème médiatique global, en particulier sur le partage des recettes publicitaires dans un contexte déjà particulièrement délicat ? Toutes ces questions restent sans réponse. Sans vision stratégique, ce projet pourrait ainsi être funeste pour l’audiovisuel public. Son avenir ne peut être sacrifié en raison de calcu