L’autre jambe, monsieur le Président ! Reprenez d’urgence appui sur votre jambe gauche car vous avez maintenant besoin d’un consensus national. La France a bien sûr échappé au pire, à l’importation du modèle hongrois de démocrature, à l’affaiblissement de son économie, à la paralysie de l’Union européenne qui se serait ensuivie et au triomphe que l’élection de madame Le Pen aurait ainsi offert au président russe.
La France et l’Union reviennent de loin mais, en juin, les Français peuvent envoyer siéger à l’Assemblée nationale trois groupes dominants entre lesquels il n’y aurait pas d’accord possible : la gauche insoumise de Jean-Luc Mélenchon, le Rassemblement national de madame Le Pen et les centristes élus sous l’étiquette présidentielle.
Risque d’être désavoué
Sans majorité parlementaire, Emmanuel Macron pourrait bientôt avoir à dissoudre l’Assemblée. Il courrait alors le risque de se faire désavouer par les électeurs et, quand bien même serait-il arrivé à forger une coa