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TRIBUNE

Le 22 mars, la riposte : marchons contre les idées de l’extrême droite

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Militants politiques, associatifs, syndicalistes, artistes, créateurs de contenu, citoyens engagés… Annie Ernaux, Virginie Despentes, Camille Etienne ou Swann Arlaud appellent à faire la démonstration de l’unité populaire en rejoignant les manifestations organisées partout en France à l’appel du collectif Né·es ici ou venu·es d’ailleurs, uni·es contre le racisme ! de la marche des solidarités.
Au soir des résultats du premier tour des législatives de 2024, place de la République, à Paris, le 30 juin. (Denis Allard/Libération)
par Collectif d'artistes et de militants
publié le 16 mars 2025 à 16h04

Le 7 juillet dernier, aux élections législatives, les Français ont fait un choix clair : battre le Rassemblement national et ses idées racistes. Cette défaite infligée à l’extrême droite fut permise par la mobilisation massive des quartiers populaires, de la jeunesse et du monde du travail.

La seule réponse d’Emmanuel Macron à cette mobilisation a été un énième coup de force anti-démocratique, nommant un gouvernement d’une droite défaite dans les urnes, composé de plusieurs personnalités aux positions ouvertement racistes et islamophobes. A peine le gouvernement Bayrou a-t-il échappé à la censure qu’il déroule de nouveau l’agenda de l’extrême droite.

Remise en cause du droit du sol…

Gérald Darmanin annonce la remise en cause du droit du sol. Bruno Retailleau appelle à rétablir le délit de séjour irrégulier et durcit déjà les conditions de régularisation et de droit au séjour. Il ajoute même la volonté d’interdire les mariages avec les étrangers en situation irrégulière ou encore l’interdiction du voile dans la pratique sportive. Tout cela avec l’approbation d’un Premier ministre qui fait désormais de la prétendue «submersion» migratoire et du débat sur «l’identité nationale» une marque de son action.

Par sa politique, ce gouvernement s’apprête à jeter en pâture des millions de nos concitoyen·nes qui subissent déjà des violences quotidiennes : discriminations à l’embauche, violences policières, difficultés à obtenir un logement, surexploitation des travailleurs immigrés…

Par son discours, il légitime et permet l