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Le courage de Gisèle Pelicot ne doit pas être une exception, mais un exemple à suivre, par Sandrine Josso

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Procès des viols de Mazandossier
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Missionnée par le gouvernement Attal puis par celui de Michel Barnier, la députée Modem Sandrine Josso s’engage, à la veille de la clôture du procès des viols de Mazan, à porter la parole des victimes de soumission chimique.
La députée Sandrine Josso à la Maison des femmes de l'AP-HP à Paris, le 25 novembre 2024. (Magali Cohen /Hans Lucas. AFP)
par Sandrine Josso, Députée Modem
publié le 18 décembre 2024 à 21h49

La soumission chimique est une expression scientifique pour qualifier un des premiers modes opératoires des agressions sexuelles, qui consiste à administrer à une personne à son insu une substance médicamenteuse ou une drogue dans le but de la rendre vulnérable pour abuser d’elle à des fins sexuelles ou délictuelles.

C’est un fléau de santé publique, dans 80 % des cas les victimes connaissent leurs agresseurs et ces agressions se passent dans 90 % des cas dans la sphère privée, par un proche issu du cercle familial ou amical.

99 % des victimes n’ont pas de preuve car c’est un véritable contre-la-montre pour les obtenir, avec de nombreuses embûches liées au secteur géographique, à la sédation – qui consiste à endormir les victimes – et à l’errance de diagnostic pour la repérer, et au fait que ces substances disparaissent rapidement du corps. C’est le crime parfait.

Augmentation des signalements

La soumission chimique dans la sphère intrafamiliale, longtemps passée sous silence médiatique et ignorée du grand public, a été révélée aux yeux du monde par l’affaire Pelicot.

Ce procès a clarifié la volonté et