Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.
Se faire agresser ou tuer parce qu’on est «seulement» une femme ou parce qu’on est israélienne, palestinienne ou iranienne ? Se faire agresser ou tuer en raison de son genre ou en raison de son identité ? Y aurait-il une hiérarchie invisible, indicible, horrifique qui intensifierait le crime ? La défense des droits des femmes devrait-elle dépendre d’un quelconque passeport ?
L’historienne Christelle Taraud, qui a publié Féminicides, une histoire mondiale (La Découverte, 2022), distingue le fémicide «qui consiste à tuer une femme simplement du fait de son sexe ou de son genre» du féminicide correspondant à ce qu’elle appelle un «surmeurtre», c’est-à-dire «un acharnement spécifique touchant à l’identité de la victime».
Une différence qui tend à être revendiquée, comme lors de la manifestation du 25 novembre où 200 manifestantes juives sont venues dénoncer les viols et agressions sexuel