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TRIBUNE

Le multilatéralisme peut-il survivre à une nouvelle déception du G20 ?

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Alors que les dirigeants se réunissent à partir de mardi à Bali, l’institution doit se montrer à la hauteur de la crise climatique et économique, comme elle a su le faire lors de la pandémie. Il sera difficile de justifier le multilatéralisme s’il ne peut répondre aux besoins des plus vulnérables.
Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade, à l'ONU (New York), le 22 septembre 2022. (Mike Segars /REUTERS)
par Laura Carvalho, Economiste brésilienne et directrice mondiale des actions d’Open Society
publié le 14 novembre 2022 à 17h22

L’économie mondiale est assiégée par une inflation galopante et une dette croissante alimentées principalement par l’urgence climatique et l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Etroitement liés, ces défis mondiaux ne peuvent être relevés que par un système multilatéral robuste. Alors qu’ils se réunissent à Bali ce mardi 15 novembre, les dirigeants du G20 doivent assumer leurs responsabilités, sous peine de se reléguer à l’insignifiance.

Le besoin est urgent : l’ONU a identifié 54 pays ayant besoin d’un allégement de la dette, lesquels représentent près d’un cinquième de la population mondiale. Plus de la moitié comptent parmi les pays les plus pauvres du monde et les plus vulnérables au changement climatique. Mais au lieu d’aider les marchés émergents, les Banques centrales des économies avancées augmentent les taux d’intérêt tandis que les institutions financières internationales ne parviennent pas à fournir un allégement suffisant, des liquidités ou un financem