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TRIBUNE

Le Nouveau front populaire est déjà dépassé, avançons vers une social-démocratie populaire !

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A la veille des universités d’été du Parti socialiste, qui se tiendront à Blois entre le 29 et 31 août, des socialistes appellent à battre Olivier Faure et à briser l’alliance avec les partenaires de gauche. Ils dénoncent également le refus d’Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre de gauche.
Raphaël Glucksmann à Lille (Nord), en juin. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
par Lysandre Merlier, membre du Conseil national du PS, Mélanie Balson, membre suppléante du Conseil national du PS, élue de la ville de Dijon et Dylan BENAUD, secrétaire fédéral à la jeunesse du PS de la Sarthe
publié le 27 août 2024 à 7h14

La gauche sociale-démocrate est à la croisée des chemins. Le formidable sursaut républicain des dernières élections législatives offre à la France et à la gauche un sursis, dans l’attente d’une offre politique capable de faire reculer l’extrême droite. Les derniers balbutiements du macronisme ne peuvent nous empêcher de trancher aujourd’hui la question existentielle qui nous traverse : s’arc-bouter dans une alliance vampirisée par une gauche infréquentable, ou prendre le pari, certes ambitieux mais nécessaire, de reconstruire une grande force sociale-démocrate, populaire et de rupture.

Le programme du Nouveau front populaire ne peut être un point de départ pour la gauche. Les enjeux en matière d’emploi, de sécurité, de réforme de l’Etat n’y sont pas sérieusement traités. Et que dire du gouffre qui nous sépare sur la laïcité ou sur la question européenne ! La stratégie adoptée ne peut pas non plus nous correspondre. Défenseurs d’une profonde réforme institutionnelle et d’une reparlementarisation, comment justifier ces vieux réflexes de la Ve République au soir des résultats, revendiquant une victoire factice et refusant l’ouverture au dialogue et au compromis qui devaient pourtant s’imposer ?

Nous demeurons toutefois attachés à nos valeurs socialistes, et à ce titre, nous déploron