D’un côté du cyprès et du chêne. De l’autre de l’ébène et de l’argent. D’un côté un pape, Benoît XVI, de l’autre un roi, Pelé. Nos esprits ont été mis à rude épreuve quand, à quelques jours d’intervalle, leur ont été soumises les funérailles de deux souverains : un sportif (universel) et un pontife (émérite). Malgré les similitudes (les cortèges, les fidèles, les chasubles) et la quasi-simultanéité des deux cérémonies, ces événements appartiennent à deux époques bien distinctes. La première – la romaine – habite les deux derniers millénaires. La seconde – la brésilienne – se chargera des deux suivants. Car ce qui frappe dans ces deux images, au-delà de la concomitance ironique, c’est le choc de deux universels concurrents : le sport et la religion.
Petit quart d’heure de célébrité
Côté catholicisme (qui vient du grec katholikos, «l’universel»), on préfère, par politesse, éviter d’insister sur la crise de l’Eglise romaine et de la responsabilité éventuelle de l’ancien gardien des dogmes de la foi dans l’affaire, un certain Benoît XVI. Côté sp