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TRIBUNE

Le retour des enfants ukrainiens déportés, une condition non négociable de tout accord avec la Russie

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Le sort des milliers d’enfants déportés ne peut être dissocié des négociations futures avec la Russie. Aucun cessez-le-feu ne saurait être envisagé sans leur retour, estime un collectif de parlementaires dont Gabriel Attal et de personnalités comme Ariane Mnouchkine ou Rithy Panh.
Maria Lvova-Belova, avec des enfants ukrainiens avant leur départ de Russie vers l'Ukraine dans le cadre d'un accord négocié par le Qatar, à Moscou, le 18 janvier 2025. (Alexander Nemenov /AFP)
par Un collectif
publié le 22 février 2025 à 17h21

Le 17 mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) émettait des mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova pour la déportation illégale d’enfants ukrainiens. Ces mandats, qui ont marqué la première inculpation d’un chef d’Etat en exercice par la CPI, révélaient l’ampleur d’un crime sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Mais ils ne montraient que la partie émergée de l’iceberg. Une nouvelle enquête, menée par l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! (avec le concours de Russie-Libertés), démontre aujourd’hui que ces déportations, loin d’être des actes isolés ou improvisés, constituent un programme systématique planifié bien avant l’invasion de 2022. Dans le cadre de cette entreprise, orchestrée par l’Etat russe et impliquant de hauts dignitaires du parti Russie Unie et du Patriarcat de Moscou, 19 546 cas d’enlèvements d’enfants par les forces d’occupation ont été recensés par les autorités ukrainiennes, dont seulement 388 ont été rapatriés. Par ailleurs, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et du commissaire parlementaire d’Ukraine aux droits de l’enfant, Dmytro Lubinets, des centaines de milliers d’enfants sont sous contrôle russe. Déplacés en Russie ou restés en territoires occupés, ils s