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TRIBUNE

Scandale des crèches privées : le service public de la petite enfance doit être plus qu’un slogan

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Revaloriser les salaires et le niveau de formation ou renforcer les normes d’encadrement sur les tarifications sont autant de mesures à mettre en place pour réorganiser le service public de la petite enfance déficient, estime le collectif Nos Services Publics suite aux révélations chocs de Victor Castanet sur les crèches privées.
Dans une une crèche lyonnaise, en juillet 2023. (Antoine Boureau/Hans Lucas. AFP)
par Le collectif Nos Services Publics
publié le 20 septembre 2024 à 7h25

Les rapports de l’Igas et les enquêtes se succèdent depuis plusieurs années et dressent un portrait particulièrement inquiétant du secteur de la petite enfance, qui partage de nombreux points communs avec l’accueil des personnes âgées. Dans son dernier ouvrage les Ogres, Victor Castanet, qui avait déjà permis de révéler les pratiques du groupe Orpea, ne fait que confirmer les nombreux constats de ces rapports et pointe les dérives de certains groupes privés de crèches.

En dépit de ces multiples alertes et du fait que les professionnelles dénoncent depuis de nombreuses années les risques liés à l’abaissement des normes et à la marchandisation du secteur, il est malheureusement peu probable que cela se traduise par une amélioration de la prise en charge des jeunes enfants.

En effet, l’invocation par les pouvoirs publics d’un improbable «Service public de la petite enfance» ne peut masquer la constance des orientations politiques de ces dernières années, privilégiant la dérégulation et la financiarisation du secteur.

Depuis deux décennies, les différents gouvernements n’ont cessé de diminuer les impérati