Les rapports de l’Igas et les enquêtes se succèdent depuis plusieurs années et dressent un portrait particulièrement inquiétant du secteur de la petite enfance, qui partage de nombreux points communs avec l’accueil des personnes âgées. Dans son dernier ouvrage les Ogres, Victor Castanet, qui avait déjà permis de révéler les pratiques du groupe Orpea, ne fait que confirmer les nombreux constats de ces rapports et pointe les dérives de certains groupes privés de crèches.
En dépit de ces multiples alertes et du fait que les professionnelles dénoncent depuis de nombreuses années les risques liés à l’abaissement des normes et à la marchandisation du secteur, il est malheureusement peu probable que cela se traduise par une amélioration de la prise en charge des jeunes enfants.
En effet, l’invocation par les pouvoirs publics d’un improbable «Service public de la petite enfance» ne peut masquer la constance des orientations politiques de ces dernières années, privilégiant la dérégulation et la financiarisation du secteur.
Depuis deux décennies, les différents gouvernements n’ont cessé de diminuer les impérati