Le débat sur la politique économique, écologique et sociale à l’occasion des élections législatives en juin va notamment opposer la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) et Renaissance. Le programme de la Nupes va être décrit par ses détracteurs comme une option d’hyper-collectivisation : un programme à 200 ou 300 milliards qui va encore «charger la mule» et qui, dans une économie ouverte, mènerait à une fuite des capitaux, suivie d’un fort ralentissement de l’économie, voire d’un effondrement. Les partisans de la Nupes, eux, vont faire la critique rituelle du «modèle néolibéral» qu’incarne, selon eux, la politique du président Macron, lequel tente de parer cette critique en se déclarant désormais partisan de la planification écologique et du contrôle des prix de l’énergie. Cette opposition entre les tenants de la collectivisation et les partisans du néolibéralisme ne correspond pas à la réalité.
Elle occulte un éléphant monétaire présent dans la pièce : l’émergence dans les pays