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TRIBUNE

Le stockage sous-marin du CO2 est une fuite chimérique, construisons plutôt une économie décarbonée

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Un collectif de députés et de sénateurs appelle à rejeter le projet de loi, présenté ce mardi 17 juin à l’Assemblée nationale, qui consiste à autoriser l’exportation de CO2 liquéfié en vue de son enfouissement dans des failles géologiques sous-marines.
Dans les fonds marins de Nouvelle-Calédonie, qui présentent une grande variété d'écosystèmes, des récifs coraliens aux herbiers marins en passant par les grands fonds. (Alexis Rosenfeld/Getty Images)
par Un collectif de députés du groupe Ecologiste et Social et des sénateurs
publié le 17 juin 2025 à 12h24

Il y a quelques jours à peine, la France accueillait à Nice l’Unoc, la conférence des Nations unies sur les océans. Emmanuel Macron s’y affichait en champion de la protection des océans, des fonds marins et de leurs sous-sols. Mais à peine les projecteurs éteints, il encourage déjà le gouvernement et les parlementaires, avec l’appui de cabinets de lobbying, à enfouir sous la mer des pollutions industrielles – celles-là mêmes qui alimentent le réchauffement climatique et accélèrent l’acidification des océans.

Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, le gouvernement défendra mardi 17 juin à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à autoriser l’exportation de CO2 liquéfié en vue de son enfouissement dans des failles géologiques sous-marines ou d’anciens réservoirs d’hydrocarbures. Il s’agit d’autoriser cette exportation en ratifiant un amendement à l’article 6 du protocole de Londres sur la pollution des mers, un accord international censé prévenir la pollution des mers liée à l’immersion de déchets et autres matières.

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