Il y a un peu plus d’une semaine, Caroline Grandjean, professeure des écoles et directrice d’un établissement dans le Cantal, se suicidait à la suite d’un harcèlement lesbophobe féroce.
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Depuis, nous, lesbiennes – et plus largement personnes LGBTI + – n’avons cessé de clamer la nécessité de lutter contre une lesbophobie omniprésente et pourtant perpétuellement invisibilisée.
Depuis, nous, profs – et plus largement agent·e·s de l’Education nationale – n’avons cessé de clamer la nécessité d’être protégé·e·s par l’Education nationale, qui se retranche dans un silence assassin.
Mais aujourd’hui, je voudrais parler de nous : profs et lesbiennes. Nous, personnels de l’Education nationale et personnes LGBTI +. Parce que, contrairement à ce que l’institution aimerait faire croire, nous existons. Et il est grand temps de le faire savoir.
Une question se pose sans relâche : «Faut-il être visible ?»
La question est omniprésente parmi les personnes concernées. Lorsque l’on enseigne, lorsque l’on a affaire à des élèves, à des parents d’élèves, à l’adm