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TRIBUNE

Les deux dernières cartes de Trump, par Bernard Guetta

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Ukraine, droits de douane, résistances multiples… Il est tentant de croire que le président américain cumule tant d’échecs qu’il perdra forcément sa majorité parlementaire dans un an et demi. Il est pourtant loin d’avoir perdu la partie selon le député européen, et ce pour deux raisons.
Donald Trump à Miami, le 12 avril 2025. (Nathan Howard/Reuters)
publié le 22 avril 2025 à 6h29

C’est la plus dangereuse des illusions. Aux Etats-Unis comme en Europe et partout, on peut bien sûr se dire que Donald Trump accumule tant d’échecs qu’il n’y aurait plus qu’à attendre novembre 2026 et les élections de mi-mandat pour sortir de ce cauchemar.

Tout le laisse penser puisque ce président en est à menacer de se désintéresser de la guerre en Ukraine après avoir promis d’y mettre un terme «en vingt-quatre heures» ; que la si géniale idée des barrières douanières a tourné au fiasco en faisant dégringoler les Bourses ; que la magistrature, Harvard et le président de la Réserve fédérale lui résistent ; que la Cour suprême en vient à le désavouer alors même qu’il l’avait peuplée de ses partisans ; que les sondages commencent à refléter l’inquiétude des plus modérés de ses électeurs et que l’on voit monter