Les commentateurs brevetés qui peuplent les médias ont relancé une nouvelle et grande discussion sur les personnalités qui représenteraient les écologistes à la prochaine élection présidentielle. Les «nommés» se prêtent plus ou moins à ces petits jeux. Mais sans se poser, eux non plus, la question la plus importante : «L’écologie a-t-elle besoin de briguer ce poste de direction du pays ?».
Les succès que les écologistes ont obtenus, avec ou non l’appui du Parti socialiste et de rassemblements citoyens, devraient les inciter à rester plus modestes, mais surtout plus efficaces. «Plus pragmatiques», comme aiment à dire les marcheurs. Ils doivent donc continuer à viser les exécutifs locaux, départementaux et régionaux. C’est-à-dire le champ de la réalité quotidienne. Ils doivent donc continuer de montrer sur le terrain comment et pourquoi leurs solutions changent la vie et contribuent à améliorer le quotidien des citoyens. Ils doivent continuer à expliquer par les changements visibles et immédiats pourquoi les questions agricoles, les transports, les pollutions des terres et des rivières, les erreurs urbaines, les menaces climatiques, la baisse inquiétante de la biodiversité ne peuvent se résoudre qu’à partir des actions menées par des exécutifs dirigeant des villages, des villes et des régions. Et non depuis le donjon du château.
Pour écologiser la France, nul besoin d’un président vert
Les écologistes, quelles que soient leurs nuances ou divergences, ne doivent pas viser le pouvoir suprême mais apporter les preuves qu’ils peuvent chang