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TRIBUNE

Les émeutes racistes britanniques nous concernent, par Dominique Sopo

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La France devrait s’alarmer du niveau de violence entretenu par l’extrême droite au Royaume-Uni contre les migrants, car les mêmes mécanismes d’instrumentalisation des faits divers sont utilisés ici pour faire monter les tensions, prévient le président de SOS Racisme.
Des policiers arrêtent un manifestant lors de la manifestation «Assez, c’est assez», à Weymouth (Angleterre) le 4 août 2024. (Justin Tallis/AFP)
par Dominique Sopo, président de SOS Racisme
publié le 13 août 2024 à 18h03

Les émeutes racistes qui ont frappé la Grande-Bretagne ces derniers jours sont la manifestation – l’on pourrait même dire l’objectif – des discours tenus par une extrême droite désireuse de propager sa détestation des immigrés et de leurs enfants. Les meurtres tragiques de petites filles à Southport n’ont fait que servir de prétexte à l’extrême droite pour activer la mécanique infernale de la haine.

La logique des racistes : un migrant a tué (ce qui est faux), alors tous les migrants sont des assassins. Le meurtrier est également adolescent et de sexe masculin. Or, il n’est évidemment venu à l’esprit de quiconque d’appeler, selon un même effet d’association, à la haine contre tous les adolescents ou tous les hommes. Cela fonctionne, car l’extrême droite peut compter sur les préjugés racistes, xénophobes et antimusulmans, toujours prêts à se réactiver sous l’effet de la peur ou par la perception qu’il est enfin permis de sortir la boue que l’on a en soi.

Les émeutes britanniques, qui ont ciblé des centres de migrants et des mosquées, découlent, comme toujours, d’une stratégie et non d’une réaction popu