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TRIBUNE

Les Emirats arabes unis, champions du sportwashing

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Le pays du Golfe sponsorise les plus grandes équipes de cyclisme et de football, comme le Real Madrid, pour faire briller son image à l’international. Mais dans cet Etat, ses citoyens et militants des droits de l’homme souffrent d’une répression sévère, alerte le professeur américain David Donat Cattin.
En 2023, lors de la COP 28 à Dubaï, Joey Shea (Human Rights Watch), lors d'une manifestation avec les portraits des militants emprisonnés Mohamed al-Siddiq et Alaa Abdel-Fattah. (Rafiq Maqbool/AP)
par David Donat Cattin, professeur associé au Center for Global Affairs de l'université de New York
publié le 8 août 2024 à 15h29

Les Emirats arabes unis (EAU) se targuent d’être une destination privilégiée pour les super-riches, un centre mondial du tourisme et un lieu unique pour accueillir des événements de grande envergure. Centre financier fondé sur les profits générés par le secteur de l’énergie et voué à une diversification agressive, les Emirats abritent de grandes entreprises dans les domaines du transport aérien et de l’hôtellerie, faisant de Dubaï l’une des destinations de vacances les plus accessibles, mais aussi les plus exclusives. Cependant, la notoriété grandissante de ce pays du Golfe repose principalement sur le monde du sport international.

Les Emirats ont entrepris des campagnes de parrainage d’équipes sportives de haut niveau, comme celle de l’équipe UAE Emirates, qui a gagné le Giro d’Italia et le Tour de France 2024 avec le Slovène Tadej Pogacar dans ses rangs, ou encore des grandes équipes de football telles que le Real Madrid, Arsenal ou l’AC Milan. Cela a permis de faire connaître cette nation de la péninsule arabique et son entrepri