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TRIBUNE

Les ghettos scolaires de riches et de pauvres ont des effets explosifs sur la cohésion sociale

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L'enseignement public-privé en débatdossier
Pour un collectif d’écologistes dont Marine Tondelier et Philippe Meirieu, la ségrégation sociale dans les établissements contribue à la défiance envers les institutions et les valeurs de la République. Ils proposent une solution : que les établissements ne comptent pas plus de 60 % d’élèves favorisés ou défavorisés.
Dans la cour du collège Georges-Méliès, dans le XIXe arrondissement de Paris, en mars 2023. (Alain Guilhot/Alain Guilhot)
par Un collectif d'élu·es, d'enseignant·es, et de militant·es écologistes
publié le 17 janvier 2024 à 17h52

C’est avec stupeur et consternation que les écologistes ont appris la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra à la tête de l’Education nationale en pleine préparation des Jeux olympiques. Ce sentiment d’incompréhension n’a fait que s’accroître avec, d’une part, les propos méprisants de la ministre à l’égard de l’école publique dès sa prise de fonction, et, d’autre part, la conférence de presse du président de la République, à la tonalité réactionnaire et rétrograde.

«L’inégalité de départ» est «la pire des injustices», a déclaré le Président. Pourtant, tout depuis 2017 révèle l’indifférence complète du gouvernement à l’égard de la ségrégation scolaire générée par la coexistence de deux systèmes d’éducation, l’un public, l’autre privé.

Pour s’en convaincre, il n’est qu’à se souvenir du silence coupable des autres membres de l’exécutif lorsque Pap Ndiaye, non sans courage, avait osé évoquer une forme légère de modulation des aides aux établissements privés. Depuis son éviction, ni le Président, ni le Premier m