Ce début de semaine est marqué dans la santé publique par des journées de grève et de manifestations contre une proposition de loi de régulation de l’installation des médecins. Soutenu par l’ordre des médecins, SOS Médecins, des médecins libéraux, étudiants et internes en médecine, ce mouvement s’oppose à la proposition de loi Garot, qui vise à lutter contre les déserts médicaux. Le premier article de cette loi a été voté début avril à l’Assemblée nationale.
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Le projet de loi prévoit qu’un médecin désireux de s’installer en exercice libéral ne pourra s’établir dans une zone où l’offre de soins est considérée comme suffisante, sauf en cas de cessation d’activité d’un praticien déjà en place. Depuis quelques semaines, cette proposition de loi fait beaucoup réagir : entre ceux qui accusent les médecins d’égoïsme et ceux qui dénoncent un sacrifice imposé, le débat est très tendu.
En tant qu’étudiant·es en médecine, directement concerné·e·s par notre futur mode d’exercice, nous avons besoin de rappeler une chose essentielle : refuser cette loi, ce n’est pas refuser notre mission sociale. Bien au contraire. Nous sommes pleinement conscients de l’urgence à agir pour rétablir une meilleure équité dans l’accès aux soins, et nous sommes prêts à nous engager pour changer les choses.
Oui, nous reconnaissons l’urgence de repenser l’accès aux soins. Oui, nous savons qu’il est indispensable de trouver des solutions pérennes pour pallier les déséquilibres territoriaux. Personne ne nie l’urgence