Menu
Libération
TRIBUNE

Les para-athlètes sont célébrés, mais nos enfants handicapés sont délaissés

Article réservé aux abonnés
La mère d’un jeune handicapé témoigne des difficultés croissantes et de la baisse de soutiens financiers qui affectent les parents dans le même cas qu’elle, et demande que l’élan de ces Jeux paralympiques soit suivi d’effets.
Dans la structure d’accueil de personnes handicapées Diapason, à Grandchamps-des-Fontaines en 2022. (Théophile Trossat/Libération)
par Vanessa Bernard, membre du collectif Vacances Handicap Famille
publié le 2 septembre 2024 à 11h15

Les Jeux paralympiques ont commencé, et c’est une fierté de voir qu’en France, athlètes, valides et handicapés sont ensemble porteurs de la flamme olympique. Tout a été mis en place pour que ces sportifs handicapés et de haut niveau puissent représenter notre pays avec détermination, égalité, inspiration et courage. Ils ont été sponsorisés et ont bénéficié d’aides, car ils représentent une partie de la population française. Mais que se passe-t-il réellement pour nous, familles aidantes et nos enfants handicapés dépendants ?

Nous sommes un des pays les plus mal placés en Europe par rapport à notre politique envers les personnes handicapées, comme l’a prouvé une récente décision du Conseil de l’Europe, dont le comité des droits sociaux a jugé à l’unanimité que la France violait certaines de ses obligations en la matière. Là où certaines personnes handicapées ont des subventions, peuvent pratiquer des sports, ont du succès au cinéma, un métier, d’autres voient leurs subventions disparaître et leurs possibilités d’évoluer diminuer faute de moyens.

Nos enfants handicapés non autonomes ont tout autant de détermination et de cour