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TRIBUNE

Les parents solo doivent pouvoir lâcher leur cape de «super-héros du quotidien»

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Accueil ponctuel en crèche, horaires étendus pour le périscolaire, espaces d’entraide… La maire de Dijon, Nathalie Koenders, exhorte les élus à prendre des mesures concrètes pour soutenir les familles monoparentales, majoritairement des mères.
En France, une famille sur quatre est un foyer monoparental. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
par Nathalie Koenders, maire PS de Dijon
publié le 19 juin 2025 à 16h13

Combien d’entre nous mesurent la force nécessaire à un parent solo pour faire face aux journées et parfois aux années à jongler entre contingences et solitude ?

En France, une famille sur quatre est un foyer monoparental. A Dijon, comme dans la plupart des grandes villes, c’est plus d’une sur trois, avec un revenu médian toujours inférieur à ceux des couples parentaux. Ainsi, plus d’une famille monoparentale sur trois vit sous le seuil de pauvreté.

Etre ou devenir parent solo, c’est mener un combat quotidien invisible et usant ; c’est toujours être confronté à une diminution de son niveau de vie ; être parent solo, c’est attendre un logement suffisamment grand pour élever dignement ses enfants ; c’est être écartelé entre vie privée et vie professionnelle ou entravé dans sa recherche d’emploi ; c’est devoir répondre de tout, y compris du fait que l’on est seul ; c’est se sentir puni de n’être pas conforme au modèle de la famille idéale ; être parent solo, dans plus de huit cas sur dix, c’est être une femme.

Leur situation est une orpheline de la vie politique

Mais parmi toutes les difficultés, c’est le besoin criant de moment de répit qui est plus que tout mis en avant par ces cheffes et chefs de famille épuisés, quels que soient le