L’histoire démontre que les remaniements ne servent à rien. Au bout de quarante-huit heures, les citoyens s’en fichent. Quant à la presse, elle traite un remaniement comme une sorte de concours de pronostics. Mais pourquoi les présidents de la Ve République s’obstinent-ils dans l’usage de cette «arme» ?
On va «marquer un nouveau cap», «donner un nouveau souffle», «relancer le mandat». La fabrique du remaniement doit, en principe, obéir à des règles d’équilibre compliquées à satisfaire simultanément : équilibre femmes-hommes, équilibre géographique, équilibre politique. Ne pas oublier de vérifier, avant chaque nomination, l’absence de casseroles. Cette fois, Emmanuel Macron nous a servi un gouvernement composé principalement de membres issus des Républicains.
Régulièrement, la mode revient à nommer des membres de la société civile, censés représenter les «vraies gens» pour, quelques remaniements plus tard, proclamer la nécessaire nomination de «vrais politiques». Sans compter les sorties de route dès le départ, comme celle de Léon Schwartzenberg, qui, nommé ministre de la Santé, avait aussitôt annoncé, sans demander l’avis de personne, la mise en vente libre du cannabis.
Un gouvernement resserré ? Ça fait sérieux, efficace et économe
Nous en sommes d