Dans un tweet daté du 16 octobre, supprimé depuis, Benyamin Nétanyahou affirmait : «C’est une lutte entre les enfants de la lumière et les enfants des ténèbres, entre l’humanité et la loi de la jungle.» C’est une citation d’un discours prononcé plus tôt le jour même devant la Knesset. Dans le contexte, les «enfants des ténèbres» renvoient à ce qu’il appelle «l’axe du mal» constitué par le Hamas, l’Iran et le Hezbollah.
Cependant, si on tient compte d’autres déclarations du Premier ministre israélien l’intention est claire : il parle, en réalité, de tous les Palestiniens. Le Premier ministre convoque fréquemment un imaginaire messianique. Il a récemment cité Samuel : «Va maintenant, et frappe Amalek, […] et tu ne l’épargneras pas, mais tu feras mourir les hommes et les femmes, les enfants et ceux qui tètent.»
Amalek, l’ennemi archétypal du peuple juif, est interprété de multiples façons dans les traditions juives – rarement si littéralement, sauf chez les colons et l’extrême droite. Ainsi, un article de 2004 paru dans le New Yorker cite Benzi Liberman, alors présiden