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TRIBUNE

Lettre d’un lecteur à Mélenchon : après le boycott d’un journaliste, LFI n’aura plus jamais mon vote !

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Pour cet homme de gauche qui vote pour le parti des insoumis pour ses idées depuis 2022, le refus d’accréditer un reporter du «Monde» à son raout de rentrée constitue la goutte illibérale de trop. Explications.
Lors du meeting de Jean-Luc Mélenchon, à l'université d'été de LFI, près de Valence (Drôme), le 21 aout 2025. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
par Jérémy Alloing, citoyen de gauche
publié le 25 août 2025 à 17h38

Il y a dix-sept ans, empli de l’énergie de la jeunesse, j’écrivais une tribune fougueuse que Rue89 – qu’elle repose en paix – publiait. Tribune critiquant l’action de notre président d’alors [Nicolas Sarkozy, ndlr]. Dans les années qui suivirent, ma passion pour la chose politique s’étiola, et je me contentai de voter aux élections et de suivre vaguement les faits les plus marquants. Je vote pour Hollande en 2012, pour Macron en 2017 – Hamon était aux fraises, je veux voter utile – et je me rends vite compte de l’imposture du bonhomme, et je fais ma prise de conscience écologique quelque part entre la crise du Covid-19 et la présidentielle 2022.

On décrète gentiment avec mon épouse que l’on votera écolo désormais, tout le temps, partout. C’est facile à faire quand on habite à Neuilly-sur-Seine et qu’on se situe du côté gauche du spectre. Mon vote ne change rien aux élections locales donc autant se donner bonne conscience et colorer un peu les graphiques des résultats. Combiné à «on arrête l’avion et la viande rouge», ça impressionne beaucoup nos nouveaux amis Neuilléens (les parents de copains de nos enfants). On se sent militants de fou, limite maquisards. La conscience politique revient.

Arrive la présidentielle 2022. Et là : que faire ? Tenir la ligne conjugale ? Respecter l’historico-familiale et voter pour le PS ? Faire barrage et voter Macron