Ce n’est pas la première fois qu’une lettre ouverte est adressée à celles et ceux qui transmettent le savoir et contribuent à former des esprits éclairés, capables de se repérer et de s’assumer dans un monde de plus en plus incertain. C’est sans doute la première fois, en revanche, qu’un chef d’entreprise, président du Medef qui plus est, prend la plume pour rendre hommage à l’école. Pour vous rendre hommage, ainsi qu’à votre mission irremplaçable, mais aussi pour témoigner de ma volonté d’engagement aux côtés de vous tous, professeurs, conseillers d’éducation, personnels administratifs qui, chaque jour, accueillez et éduquez les jeunes de ce pays quelles que soient leur origine, leur confession ou leur milieu social. Il me semble que c’est aujourd’hui mon devoir de citoyen comme de président du Medef.
Les assassinats de Samuel Paty puis de Dominique Bernard ont constitué un profond traumatisme national. Ces actes ignobles qui nous ont choqués et vous ont blessés au plus profond de votre mission, mais aussi, et cela est bien naturel, qui vous ont atteints, vous et vos familles, humainement. L’école, parce qu’elle est un sanctuaire républicain, n’est pas épargnée par la barbarie. Elle est même spécifiquement visée. Avec vous, avec l’école, c’est la nation tout entière, et ses valeurs, que l’on attaque.
L’universel ne peut être séparé de l’opérationnel
Notre école a besoin du soutien de tout le pays. En particulier celui des entreprises. Sachez que vous l’avez. Nous croyons, au Medef, que l’école a une importance cruciale pour