Les règles européennes, en matière de commerce international, sont-elles condamnées à rester contradictoires avec nos agendas climatiques, agricoles et de biodiversité ? Non, a répondu la France à plusieurs occasions.
Au début de l’année 2022, nous faisions même collectivement du combat contre ce paradoxe l’une des grandes causes de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. En effet, interrogions-nous alors : «Comment l’Union européenne pouvait-elle bien assurer la crédibilité auprès des agriculteurs et la réussite de son pacte vert, tout en important de plus en plus massivement du bœuf et du poulet dopés aux antibiotiques ? Du maïs traité à l’atrazine ? Du soja issu de la destruction de l’Amazonie ?».
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Ce fut là le lancement politique d’une croisade, toujours en cours, en faveur de ce que nous appelons désormais les «mesures miroirs». Basées sur un principe de bon sens : refuser d’importer en Europe des produits traités avec des substances interdites, ou issus de pratiques agricoles proscrites par la réglementation européenne pour protéger la santé et l’environnement.
Une croisade difficile, au regard des obstacles et autres verrous à lever tant dans les textes européens que les dogmes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais une croisade au pouvoir rare ! Celui de réconcilier les enjeux agricoles et écologiques. Tout en œuvrant utilement à la protection d’un modèle agricole durable, gar