Dans une formule restée célèbre, le regretté Robert Badinter estimait que «Jean Zay incarnait pour tous, amis ou ennemis, une certaine idée de la République laïque, sociale, généreuse, fondée sur les droits de l’homme et la raison éclairée par l’instruction publique».
Ce propos, d’une véracité criante, trouve tout son sens aujourd’hui, quatre-vingt-sept ans après la deuxième circulaire prise par Jean Zay, le 15 mai 1937. Au nom de la République laïque et sociale qu’il chérissait tant, le ministre de l’Education nationale et des Beaux-arts du Front populaire demandait alors aux chefs d’établissements de mettre l’école publique à l’abri des propagandes confessionnelles, convaincu que celle-ci devait être un sanctuaire pour nos enfants.
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Communistes, nous nous inscrivons dans cette perspective politique. Dans les temps troublés qui sont les nôtres, notre idéal ne doit souffrir d’aucun accommodement, sous peine de réduire en cendres nos rêves de fraternité.
Un idéal qui s’articule autour de la laïcité qui protège et émancipe, à l’instar de la loi de 2004 sur le port de signes religieux à l’école, laquelle garantit aux professeurs et aux élèves le droit d’évoluer sereinement au sein de l’institution scolaire, à l’abri des pressions de toutes sortes. Une laïcité qui permet à nos professeurs d’apprendre à nos enfants à devenir des