«Ben voyons.» Il suffit à Jordan Bardella d’employer cette expression du langage courant pour répondre à la candidate écologiste aux européennes, Marie Toussaint, qui sur un plateau de télévision vient de le qualifier de fasciste. Même réaction, même sourire quand on rappelle au président du Rassemblement national (RN) que son parti a été fondé par d’anciens nazis.
Le billet de Thomas Legrand
L’accusation de racisme glisse ainsi sur les costumes ajustés des cadres du RN (comme d’ailleurs ceux de Reconquête). Les dizaines de condamnations de ses membres pour antisémitisme, violences racistes, appels à la haine ? «C’était avant.» Celles de membres de Reconquête aujourd’hui ? «L’acharnement de la République des juges.» L’intégration au sein du RN des membres de Génération identitaire, dissous en 2021 pour «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence» ? Pas un mot. Le lien avec les groupuscules néofascistes qui s’illustrent dans des violences urbaines ou dans les meetings d’Eric Zemmour,