Alors que l’expérimentation du cannabis médical en France est entrée dans sa troisième année, nous nous trouvons à un tournant décisif. Plus que jamais, nous avons l’occasion d’améliorer la vie de plusieurs milliers de patients en situation d’impasse thérapeutique, par ailleurs souvent en fin de vie, et souffrant de maladies chroniques ou sévères, comme l’épilepsie réfractaire ou la sclérose en plaques. La clé réside dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) de 2024 qui doit être voté très prochainement.
Officiellement lancée en 2021, l’expérimentation française du cannabis médical présente aujourd’hui des résultats sur plus de deux années, qui démontrent à la fois la capacité des professionnels de santé à prescrire et à dispenser ce type de médicaments, une sécurité d’emploi rassurante concernant les effets indésirables, ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie d’un nombre significatif de patients jusque-là peu ou pas soulagés.
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Il est essentiel que le PLFSS tienne compte de ces résultats et généralise l’usage médical du cannabis en France en 2024, reconnaissant ainsi le droit d’accès à ces traitements pour les patients en impasse thérapeutique. Véritable nécessité éthique et clinique, il est crucial de ne pas confondre la légalisation du cannabis médical où il est question de patients et de médicaments, avec le débat autour du cannabis récréatif.
S’opposer à la législation serait une trahison pour ceux qui souffrent
Les patients qui se voient proposer une prescription d’un médicament à base de cannabis sont en état