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TRIBUNE

L’inclusion des femmes dans la recherche n’est pas une option

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Alors que le PDG du CNRS veut augmenter les moyens des laboratoires susceptibles de peser dans la compétition internationale, l’équipe présidentielle de l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, s’interroge sur les conséquences de ce dispositif sur la carrière des femmes.
Un chercheur du CNRS. La part des femmes dans la recherche diminue avec la progression de la carrière. (ANDBZ. ABACA)
par Equipe présidentielle de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
publié le 1er février 2025 à 9h52

La recherche scientifique à l’université est un bien précieux, qui rassemble des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des doctorants, mais aussi des ingénieurs de recherche, des techniciens et des administratifs. Tous ensemble créent des connaissances, qui sont spécifiques à des disciplines aussi variées que les mathématiques, les langues, la sociologie, l’économie, la physique, la chimie, ou encore le droit ou la santé. On sait combien cette diversité est essentielle dans l’instruction des enjeux de notre société. Les innovations technologiques et non technologiques qui sont ensuite produites doivent contribuer à une société plus résiliente, agile, et inclusive.

Moins candidates à la promotion et moins promues

Cependant, cette diversité disciplinaire ne doit pas mettre dans l’ombre une autre diversité fondamentale que l’on doit absolument développer : la place des femmes dans la recherche. Et ce n’est pas gagné. En effet, selon le rapport «Vers l’égalité femmes-hommes ? Chiffres clés», le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche explique que si 45 % des maîtres de conférences en 2020 sont des femmes, seulement 29 % sont des professeures d’université : leur part diminue avec la progression de la carrière. Non seulement elles sont moins candidates à la promotion, mais elles sont moins promues. C’est ainsi que 40 % des candidats à la hors-classe des maîtr